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Ressources sur le suicide et l'automutilation

Le suicide et l’automutilation chez les enfants et les jeunes en Ontario et au Canada sont peut-être plus fréquents que la plupart des gens le croient. En fait, le suicide compte parmi les principales causes de décès chez les jeunes Canadiens de 15 à 24 ans, juste après les accidents. Nous savons à quel point il est difficile de trouver de l’information adéquate pour aider votre enfant. Nous avons créé cette page avec des conseils pour créer un environnement sûr à la maison, comprendre l’automutilation non suicidaire et partager des liens vers d’autres ressources recommandées pour vous aider à traverser cette période difficile.

Nous avons contacté des parents et proches aidants de Parent’s for Children’s Mental Health (PCMH) et leur avons demandé de nous faire part de leurs expériences.

Pour une maman, Sarah, sa fille avait 7 ans lorsqu’elle lui a fait part de son projet de suicide. « C’est sorti de nulle part », a dit Sarah. 

Angie, une autre mère, qui habite à Stratford en Ontario, a dit que son fils est devenu suicidaire à l’âge de 13 ans. « Il avait des crises de panique et s’absentait beaucoup de l’école. Je n’avais aucune idée que cela arriverait, mais un jour, je suis entrée dans sa chambre et je me suis rendu compte qu’il cherchait à se donner la mort. Nous sommes allés directement à l’urgence, et il y a passé une nuit », dit-elle.

Conseils pour créer un environnement sécuritaire et solidaire à la maison

1. Comprendre les signes précurseurs courants

Bien qu’il ne soit pas toujours possible de savoir que votre enfant envisage de se faire du mal, cela peut en effet arriver sans prévenir, il existe des signes précurseurs courants indiquant qu’un enfant peut envisager de se faire du mal. Se sentir désespéré, s’isoler ou se retirer socialement sont autant de signaux importants à surveiller.  Demandez à votre enfant ce qui, selon lui, déclenche ses émotions ou quels sont les signes précurseurs de ce qu’il ressent. Essayez de comprendre comment déceler à quel moment le comportement de l’enfant s’aggrave et s’il/elle commence à penser au suicide, afin qu’un plan de sécurité puisse être mis en œuvre immédiatement.

 

Téléchargez cette fiche de conseils sur Comment plaider en faveur de votre enfant de Parents for Children’s Mental Health (PCMH)

2. Soyez direct

Demandez à votre enfant ou à votre jeune de vous parler des projets de suicide et d’automutilation. N’ayez pas peur de pousser un peu plus loin pour essayer de comprendre ce que votre enfant a en tête. Par exemple, un enfant qui dit qu’il/elle veut se faire du mal peut signifier différentes choses, alors demandez-lui spécifiquement ce que cela signifie pour lui/elle quand il/elle dit cela. Voici quelques exemples d’autres questions que vous pourriez poser : « Qu’est-ce que tu as fait ? Qu’est-ce que c’est la tristesse pour toi ? Comment te sens-tu ? Que penses-tu de la mort ? »

3. Assurez-vous que votre maison est à l’épreuve du suicide

Si le suicide ou l’automutilation est une préoccupation constante, établissez une liste de contrôle des objets à haut risque (ou des objets dont il est le plus difficile de s’approcher). Travaillez ensemble pour ranger/limiter les objets qui présentent le plus grand risque et tout objet lié à un projet que votre enfant/jeune a partagé (médicaments, couteaux, allumettes, rasoirs, ceintures, cordes). Retirez les objets dangereux, mais faites-le ensemble si possible. Cela permet à votre enfant/jeune de savoir qu’il s’agit d’une décision commune pour sa sécurité. Trouvez des mots/phrases codés qui vous aident tous les deux à savoir quand les choses vont bien et quand elles ne vont pas bien. Convenez de moyens de communication pour que vous et votre enfant/jeune vous sentiez en sécurité.

4. Identifiez des personnes sûres

Vous pouvez aider votre enfant/jeune à identifier quelques personnes de confiance dans son entourage pour les moments où vous n’êtes pas disponible ou lorsqu’il/elle a besoin de parler à quelqu’un d’autre qu’un parent. Il est utile que ces personnes de confiance soient au courant du plan et disposent d’informations spécifiques. Il est bon de soutenir votre enfant par tous les moyens possibles pour favoriser ces relations.
« Cherchez des personnes qui vous aideront. Créez un réseau de soutien et n’en ayez pas honte. N’ayez pas peur de demander de l’aide. Plus il y a de personnes impliquées, plus il est facile de faire face à une crise » - Sarah, parent du PCMH  

5. Gérer le temps passé en ligne

Selon l’âge de votre enfant et les effets de l’utilisation d’Internet et des médias sociaux sur sa santé mentale, il/elle peut avoir besoin de votre aide pour gérer son temps en ligne. Pour les enfants plus âgés ou les adolescents, il peut être utile de créer ensemble un plan et une entente concernant le temps qu’ils passent en ligne. Essayez de travailler ensemble pour élaborer un système de communication concernant la façon dont ils se sentent par rapport à leurs activités en ligne et si celles-ci les aident à développer des compétences utiles.

6. Utilisez des images

Il peut être compliqué de parler aux enfants de ces sujets difficiles. Pour les enfants plus jeunes, les enfants présentant des troubles du spectre autistique ou des déficiences cognitives, il est bon d’avoir des images pour expliquer les sentiments et les émotions afin d’aider à communiquer des sentiments compliqués. Pensez également à utiliser un langage simple ou des images pour aider l’enfant lorsque vous créez des plans de sécurité.

 

7. Écoutez votre enfant

Il est important d’être attentif à toutes les indications que votre enfant peut donner lorsqu’il y a un risque de suicide, d’automutilation ou une aggravation significative des symptômes. Lorsque vous communiquez avec votre enfant, soyez attentif aux réponses et aux commentaires comme  « de toutes façons, ça n’a pas d'importance », ","« vous seriez mieux sans moi » ou« ça n'aura bientôt plus d’importance ». Écoutez attentivement ces paroles et essayez de prendre le temps de lui demander pourquoi? « Pourquoi penses-tu que nous serions mieux sans toi ? » Rassurez votre enfant en lui disant qu’il est effectivement très apprécié et important pour vous et les autres personnes qui l’entourent.

8. Essayez de résoudre le problème

Comprendre le point de vue de votre enfant peut vous aider à déterminer la cause de la crise. Essayez cette méthode de résolution des problèmes :

  1. Définissez le problème
  2. Passez en revue les moyens que vous avez déjà utilisés pour résoudre le problème
  3. Décidez de ce que vous voulez lorsque le problème sera résolu
  4. Réfléchissez à des solutions de rechange
  5. Choisissez une autre solution et prenez l’engagement de la mettre en œuvre
  6. Faites un suivi

Blessure volontaire non suicidaire

L’automutilation non suicidaire chez un enfant ou un jeune consiste généralement à se couper la peau avec un objet tranchant, à s’arracher les cheveux, à se gratter, à se frapper, etc. Ces comportements ne signifient pas toujours que l’enfant ou le jeune est suicidaire.  Certains enfants et jeunes disent qu’ils le font pour oublier leur douleur émotionnelle et se concentrer sur leur douleur physique. Il s’agit parfois d’un moyen pour eux d’exprimer la douleur qu’ils ressentent car, bien souvent, ils n’ont pas les mots pour l’exprimer aux autres.

Si votre enfant se blesse volontairement, que peut faire un parent ou un proche aidant ? Nos experts partagent ces conseils.

1. ÉcoutezL’enfant a besoin qu’on l’écoute, alors essayez de vous asseoir avec lui/elle et de l’écouter. Vous pourriez dire, « je suis là pour t’écouter, qu’est-ce qui se passe ? »
2. Validez son expérience et ses sentiments.Faites-lui savoir que ses sentiments sont réels et qu’il n’est pas seul.

3. Demandez-lui directement s’il envisage le suicide. Vous pourriez dire : « Veux-tu te suicider ? Veux-tu mettre fin à ta vie, ou as-tu un plan pour le faire ? »

4. Passez à l'action.Si vous craignez que l’enfant ait l’intention de se suicider et qu’il mette son plan à exécution, prévoyez un plan pour obtenir de l’aide.

5. Acceptez le fait que vous ne serez peut-être pas la personne qui pourra l’aider à traverser cette épreuve. Parfois, les enfants ne veulent pas s’ouvrir à leurs parents ou le parent peut même être le facteur qui déclenche le problème. Dans ce cas, faites savoir à l’enfant que si vous ne pouvez pas être la personne qui l’aidera, vous pouvez l’aider à trouver quelqu’un qui le pourra.

6. Demandez de l'aide. Les parents et les proches aidants doivent aussi faire face à leur propre crise lorsqu’ils voient leur enfant en crise. Les services de santé mentale peuvent aider les parents et aidants à apprendre des stratégies d’adaptation.

Plus de ressources

Groupes de soutien par les pairs par Parents for Children’s Mental Health (PCMH)

Conseils sur comment Plaider en faveur de votre enfant par PCMH

Trouver de l'aide par Santé mentale pour enfants Ontario

Soutenir les parents de jeunes suicidaires de PLEO

Ressources en matière d’automutilation de  CHÉO

Comment parler aux enfants lorsqu’un suicide survient dans la famille ou la communauté (Commission de la santé mentale)

Ce qu’il faut rechercher de Association canadienne pour la santé mentale (ACSM)

Trousse d’outils en prévention du suicide chez les enfants du Centre de prévention du suicide

Le suicide chez les enfants et les adolescents : Vue d’ensemble de About Kids Health

Automutilation chez les enfants et les adolescents : aperçu de About Kids Health

My Traffic Light Safety Plan, présenté par Dr Elizabeth Preston et Edward Zeballos, Page 11

Plan de sécurité en santé mentale- enfants plus âgés et adolescents, ressource téléchargeable

Vous n’avez pas besoin de vous débrouiller seul.

Si vous êtes un parent/tuteur inquiet pour votre enfant, ou un jeune qui cherche de l'aide vous-même, veuillez nous contacter. Notre réseau de centres de santé mentale pour enfants et adolescents compte 4,000 XNUMX professionnels prêts à aider les enfants, les adolescents et les familles avec des conseils et des traitements gratuits. Nous offrons des soins en personne, au téléphone et virtuellement. Aucun problème n'est trop grand ou petit. Trouvez le centre de santé mentale pour enfants et adolescents le plus près de chez vous.