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Faire face à la stigmatisation

Vous n’êtes pas seul. Beaucoup de familles font face aux répercussions profondes de la stigmatisation.

Ces dernières années, les conversations sur la santé mentale ont vraiment mis en évidence la nécessité de s’attaquer à la stigmatisation (qui consiste essentiellement à traiter les gens de manière négative ou discriminatoire parce qu’ils vivent avec une maladie mentale).

Et pourtant, alors que l’on prend de plus en plus conscience que la stigmatisation est néfaste - qu’elle cause des dommages réels aux personnes atteintes d’une maladie mentale -, on ne discute pas autant des conséquences que la stigmatisation peut avoir sur des familles entières : parents, frères et sœurs et autres personnes qui vivent avec l’enfant ou le jeune en difficulté ou qui en prennent soin.

C’est pourquoi nous avons décidé d’écrire cet article : pour partager certains des conseils que nous avons appris d’autres parents au sujet des expériences de leur famille pour faire face à la stigmatisation.

Voici ce que ces autres familles veulent que vous sachiez

La stigmatisation peut survenir dans une variété de contextes différents

Être victime de la stigmatisation fait très mal

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Ce que les autres familles veulent que vous sachiez à propos de la stigmatisation  

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La stigmatisation peut survenir dans une variété de contextes et de situations

Si vous êtes parent d’un enfant ayant des troubles de santé mentale, il y a bien des chances que vous et votre famille avez déjà fait face à la stigmatisation. Bien que les familles soient sujettes à la stigmatisation dans une variété de contextes et de situations, les parents avec lesquels nous nous sommes entretenus nous ont dit qu’ils étaient les plus susceptibles de signaler des difficultés à gérer la stigmatisation à l’école, au travail, pour accéder aux services de traitement de la santé mentale, dans la communauté, et parfois même dans leurs relations avec les autres membres de la famille.

Voici quelques exemples de ce que peut représenter la stigmatisation.

Votre enfant a du mal à supporter le bruit et l’agitation qui règnent dans la classe. Lorsque votre enfant a un accès de colère ou doit quitter la pièce, ses camarades de classe font des commentaires ou des blagues à son sujet.

Vos tentatives pour aider votre enfant à organiser des rencontres avec ses camarades en dehors de l’école échouent à plusieurs reprises. En dépit de vos efforts et de votre planification, les autres familles ne répondent jamais à vos invitations.

Vos efforts pour défendre votre enfant à l’école se heurtent à des regards en coin ou à de profonds soupirs. Vous pouvez voir à la réaction des enseignants, du personnel ou des autres parents que vous avez été étiqueté comme « ce parent » - le parent qui essaie constamment d’améliorer les choses pour son enfant (comme si c’était quelque chose de mauvais).

Vous rencontrez des réticences de la part de votre employeur ou de vos collègues au travail. Les gens n’apprécient pas le fait que vous deviez constamment vous absenter du travail, soit pour emmener votre enfant à des rendez-vous, soit pour résoudre des problèmes à l’école de votre enfant.

Vous sentez que l’on vous blâme et vous juge- au lieu d’être vu et soutenu - par le clinicien qui travaille avec votre enfant. Soit ils proposent des solutions uniques qui ne fonctionnent pas vraiment pour votre famille et qui vous donnent l’impression que vous faites tout de travers comme parent.

Vous faites l’objet de nombreux commentaires acerbes lorsque votre enfant fait une crise en public. Apparemment, vous êtes un mauvais parent et votre enfant est un enfant gâté - ou du moins c’est ce que des inconnus voudraient vous faire croire.

D’autres personnes amis, voisins et peut-être même membres de votre famille élargie) ont des attentes non réalistes quant à ce qui est possible pour votre enfant ou votre famille en ce moment.

Recherchez les occasions de sensibiliser d’autres personnes, idéalement d’une manière qui ne soit pas trop stressante ou contraignante pour votre famille. Ce que vous cherchez à faire, c’est partager l’expérience de votre enfant ou de votre famille avec confiance et sans prétention, de manière à dire : « Tout le monde a ses défis, et voici les nôtres. Et voici ce dont nous avons besoin ou ce qui pourrait nous aider ».

Être victime de la stigmatisation

fait très mal

 La stigmatisation peut contribuer à un sentiment d’échec et de honte, tant pour les parents que pour les enfants.

Elle peut également alimenter les sentiments d’isolement et de solitude, les familles ayant l’impression d’être sévèrement jugées ou rejetées par leur communauté - une expérience dévastatrice.

Des expériences répétées de stigmatisation peuvent amener une famille à décider de se replier sur elle-même, soit parce que c’est trop de travail de devoir constamment expliquer ce qui se passe avec son enfant, soit parce que c’est trop stressant de gérer les retombées si l’enfant passe une mauvaise journée.

La stigmatisation aggrave considérablement la difficulté d’être parent ou enfant.

Reconnaissez l’importance de faire appel au soutien des pairs. Le fait de pouvoir comparer vos expériences avec celles d’autres parents qui comprennent vraiment la situation n’est pas seulement très valorisant. Cela peut également vous faire gagner beaucoup de temps et d'énergie. Vous n’avez pas à réinventer la roue. Vous pouvez profiter de la sagesse d’autres parents.

Ce que les autres familles veulent que vous sachiez pour faire face à la stigmatisation

Bien qu’il ne soit jamais facile de faire face à la stigmatisation, il y a des choses que vous pouvez faire pour rendre la situation plus maniable pour votre enfant et votre famille. Voici quelques-unes des stratégies qui ont fonctionné pour d’autres parents.

Recherchez les occasions de sensibiliser d’autres personnes, idéalement d’une manière qui ne soit pas trop stressante ou contraignante pour votre famille. Ce que vous cherchez à faire, c’est partager l’expérience de votre enfant ou de votre famille avec confiance et sans prétention, de manière à dire : « Tout le monde a ses défis, et voici les nôtres. Et voici ce dont nous avons besoin ou ce qui pourrait nous aider ».

Prévoyez un plan d’action pour lutter contre la stigmatisation à l’école de votre enfant. Aidez l’école à trouver et à obtenir un financement pour les types de soutien qui contribueraient à améliorer la situation des enfants/jeunes atteints de maladie mentale (par exemple, l’accès à un travailleur pour enfants et adolescents à l’école, la possibilité de participer à un groupe de compétences sociales et de vie, des séances d’éducation sur la santé mentale pour les pairs, etc.) Ne comptez pas uniquement sur l’école pour faire des suggestions. Apportez vos propres idées à la discussion.

Soyez prêt à aborder la question de la stigmatisation dans les établissements de traitement de la santé mentale également. Aidez les cliniciens à comprendre que certaines démarches thérapeutiques peuvent donner aux parents un sentiment de stigmatisation. Si l’ensemble d’un programme de traitement est ancré dans l’hypothèse d’une carence parentale, les parents peuvent se sentir honteux et blâmés dès le départ.

Investissez dans des relations qui vous procurent un sentiment de sécurité et d’acceptation. Entourez-vous de personnes de confiance qui reconnaissent tout ce que votre enfant, et votre famille, ont à offrir. Bien sûr, votre enfant peut avoir besoin d’un peu plus d’aide pour se rétablir et rester en bonne santé. Mais, il/elle mérite aussi beaucoup de reconnaissance pour avoir travaillé si dur afin de maîtriser des stratégies et des capacités d’adaptation, qui semblent venir plus facilement et plus naturellement pour les autres enfants. Faire appel à la compassion et à l’empathie des autres peut être un moyen puissant d’éradiquer la stigmatisation.

Enfin, reconnaissez l’importance de faire appel au soutien des pairs. Le fait de pouvoir comparer vos expériences avec celles d’autres parents qui comprennent vraiment la situation n’est pas seulement très valorisant. Cela peut également vous faire gagner beaucoup de temps et d'énergie. Vous n’avez pas à réinventer la roue. Vous pouvez profiter de la sagesse d’autres parents.

Il est probable que votre famille ne soit pas la seule à être stigmatisée dans un contexte particulier. Peut-être avez-vous la possibilité d’unir vos forces à celles d’autres parents pour tenter d’améliorer la situation. L’union fait la force, après tout. Sachez simplement que les politiques de confidentialité peuvent parfois rendre difficile pour les parents de se rencontrer et de communiquer entre eux. Vous pouvez rechercher les possibilités d’entrer en contact avec ces autres parents par l’intermédiaire des médias sociaux, lors d’événements scolaires ou communautaires, ou par des amis communs.

 

Cet article a été rédigé par Ann Douglas et est basé sur les commentaires d’un groupe de parents bénévoles auprès de Parents for Children’s Mental Health. Nous leur sommes reconnaissants et les remercions grandement de leurs contributions.

Vous n’avez pas besoin de vous débrouiller seul.

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